Musée d’art
et d’histoire
MUSÉE
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MUSÉE
Le Musée d’art et d’histoire de Granville prenait place dans le Logis du Roi, jusqu’à sa fermeture en 2015 pour des raisons de sécurité. Il présente des collections plurielles associées à l’histoire de la cité balnéaire.
L’histoire du Logis du Roi
À Granville, le Logis du Roi est le bâtiment qui incarne la représentation royale dans une ville, à vocation militaire et défensive. Sa présence, son nom n’est pas expressément associé au passage d’un roi dans la cité. D’ailleurs, l’ensemble est aussi appelé « l’œuvre » (du latin opus : appareil, œuvre, ouvrage).
Tout comme les remparts, le Logis du Roi est associé à la fondation de la ville à la fin de la Guerre de Cent Ans. Il en est depuis devenu une sorte d’incarnation du lien entre ville haute et ville basse, entre le cœur urbain historique et ce qui était faubourg, devenu centre-ville au fil du 20ème siècle et de la disparition de la vocation militaire de Granville.
Les remparts, la Grand Porte et le Logis du Roi lui-même ont été modifiés, au gré des impératifs militaires ou de l’évolution de l’armement.
Les travaux
Depuis la fermeture du musée en 2015, les efforts de l’équipe se sont concentrés sur les collections. Récolement, inventaire, réserves, conservation préventive et restauration en sont les maîtres mots.
Après la saisie informatique des fiches d’inventaire cartonnées en 2015 et 2016, un chantier des collections, réalisé par typologie de collections, a pu commencer en associant récolement informatisé, marquage, numérisation, amélioration de l’état sanitaire (anoxie, dépoussiérage) puis reconditionnement.
En 2020, le projet scientifique et culturel des Musées de Granville, actant le principe de redéploiement du Musée d’art et d’histoire au sein du Logis du Roi a été validé par le conseil municipal, et a reçu un avis favorable du ministère de la Culture.
Ce travail continu sur les collections a abouti, en 2017, à l’attribution formelle à Gustave Courbet d’une toile datée de 1876, Vue du Lac Léman, qui fait partie du fonds du Musée d’art et d’histoire.
Pour offrir un écrin digne à ces collections, 400 m² de réserves ont été créées à la Halle au Blé en 2018. L’ensemble des collections du Logis du Roi sont progressivement relocalisées. Ce lieu s’appelle désormais le Centre de conservation des Musées de Granville.
Parallèlement, l’Etablissement Public Foncier de Normandie (EPFN) a accompagné la Ville de Granville et le Musée d’art et d’histoire dans les étapes préalables à la réouverture du musée. Une fois le déménagement des collections effectué, le cabinet Arnaud Paquin architecte a mené en 2019, une étude historique, architecturale et technique du monument, suivie en 2020 d’un diagnostic archéologique du bastion par l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP). Une excavation du bastion est aujourd’hui envisagée pour permettre la réinstallation du musée.
Le projet muséographique est accompagné par le cabinet Sens de visite.
En 2022 et 2023, le curage du monument est effectué, incluant déplombage et désamiantage, consistant à retirer les nombreux éléments de second œuvre : faux plafonds, faux planchers, cloisons non porteuses, coffrages, matériaux isolants, installations techniques (plomberie, électricité…) afin de ne laisser que l’enveloppe structurelle.
Ce curage fut suivi d’une étude en dendrochronologie, une méthode scientifique qui permet de dater précisément le bois de construction (charpente, plancher…). Cette étude menée par l’entreprise Dendrotech à Rennes permet de mieux comprendre les diverses phases de construction ou de réaménagement de ce monument emblématique de la cité.
Pendant l’hiver 2023-2024, des relevés photogrammétriques ont été réalisés pour conserver une image tridimensionnelle de l’intérieur du Logis du Roi. Ils serviront aux historiens, aux archéologues du bâti et aux architectes pour mieux comprendre l’évolution et l’articulation des bâtiments. Quand le site sera réaménagé, les relevés photogrammétriques conserveront la trace du monument à nu pour de futures études. Ces relevés peuvent également servir pour la conception d’outils de visite virtuelle pour le public.
Logis du Roi, Musée d’art et d’histoire, Centre de conservation : trois destins liés à l’histoire de Granville, et dont l’avenir est en cours d’écriture.
La Maison du Projet
La Maison du Projet, qui a ouvert ses portes le 15 avril 2022 dans l’une des dépendances du Logis du Roi, est un lieu d’échanges et de renseignements autour des travaux que connaît le Musée d’art et d’histoire depuis 2015. Suite à la fermeture soudaine du lieu pour des raisons de sécurité, la question du devenir de ce bâtiment historique interroge Granvillais, sympathisants et curieux.
La Maison du Projet présente l’historique du bâtiment, le Logis du Roi, les travaux de recherches réalisés et les chantiers entrepris autour des collections depuis 2015. L’accès est libre et gratuit pour tous.
Passer les portes de la Maison du Projet, c’est aussi accéder au Jardin de l’Œuvre, qui offre une vue à couper le souffle sur Granville, le port et au-delà.
Pour les informations pratiques, cliquez ici.
COLLECTIONS
COLLECTIONS
COLLECTIONS
Le Musée d’art et d’histoire, plus ancien musée de Granville, regorge d’une collection riche et diverse, qui fait la fierté des granvillais.
L’histoire des collections
Le plus ancien des trois musées de Granville, le Musée d’art et d’Histoire émane d’une volonté municipale en 1885, date de sa fondation en tant que Musée de Granville. À l’origine, les collections ainsi que la bibliothèque étaient installées dans l’une salle de l’Hôtel de Ville à la Haute-Ville, le quartier historique de Granville. Dès sa création, le musée s’enrichit de dons successifs – dont celui de Louis Boisnard, conseiller municipal à Saint-Nicolas, en 1892, comprenant une toile de Gustave Courbet, Vue du Lac Léman (1876).
En 1949, le Musée de Granville prend le nom de Musée du Vieux Granville, en référence au Musée du Vieux Honfleur. Le parcours muséal prend alors une orientation d’ethnographie régionale, dans l’esprit des arts et traditions populaires. La muséographie conçue par Charles de la Morandière propose aux visiteurs une interprétation de l’histoire d’une ville depuis toujours tournée vers la mer, sans omettre la vie domestique avec la reconstitution d’un « intérieur granvillais » dans l’une des salles du musée. À partir de cette date, les collections sans lien direct avec Granville sont sorties du parcours permanent et rejoignent les réserves.
En 1929, un legs important (comprenant gravures, numismatique, mobilier, …) de la famille Thomas-Giordano encourage la ville à chercher un nouvel écrin au musée. Sous l’impulsion de l’historien de Granville, Charles de la Morandière (1887-1971), le bâtiment dit du « Logis du Roi » est acheté par la Ville au Génie (Ministère des Armées) en 1934 pour y accueillir deux ans plus tard le musée et la bibliothèque.
En 1951, le Musée du Vieux Granville agrandit ses espaces muséographiques et se dote de salles dédiées aux costumes régionaux au premier étage. En 1983, le second étage est aménagé, réunissant des collections concernant la grande pêche, la pêche à pied ainsi que le balnéaire.
Dès 1991, le Musée du Vieux Granville investit d’autres bâtiments pour ses expositions temporaires, d’abord l’ancien Tribunal de Commerce (actuel Théâtre de la Haute-Ville), puis la Halle au blé, à la pointe du Roc de Granville, à partir de 1995. Les expositions estivales s’y dérouleront jusqu’en 2014.
Typologie des collections
Plongez au cœur des collections avec plus de 8000 objets déjà recensés sur la base de données du Réseau des Musées de Normandie.
Cartes postales
Avec plus de 4 000 cartes postales, le usée d’art et d’histoire offre une ressource iconographique inépuisable sur le territoire granvillais. L’urbanisme de Granville au XIXe et au XXe siècle, les scènes de plage et les grands évènements qui rythment le quotidien de la cité sont les points forts de la collection. Ce fonds a été enrichi en 2020 par le don exceptionnel de la collection Yves Lebrec, constituée de 1300 cartes.
Textile
Tenues de ville et de plage, de travail et du dimanche, de mariage et de deuil, la vie à Granville est racontée sous toutes ses coutures à travers une collection exceptionnelle d’environ 8 000 pièces textiles. Les vêtements et les accessoires, chapeaux, chaussures, bijoux, etc, couvrent une période du XVIIIe au XXe siècle. A noter quelques pièces exceptionnelles comme des robes du Premier Empire, un pyjama de plage années 30 et une remarquable collection de coiffes et chapeaux.
Maritime
Granville est un port de pêche actif depuis le début du XVIe siècle. Pêche à pied ou côtière, pêche à la morue à Terre Neuve, pêche à la baleine, aujourd’hui premier port coquiller de France, les activités liées aux ressources maritimes ont varié au fil des siècles et sont toujours dynamiques. Cette activité s’est enrichie dès le début du XIXe siècle avec le développement des bains de mer et l’arrivée des touristes. Les collections du musée d’art et d’histoire témoigne de cette Histoire, des pêcheurs, pêcheuses, armateurs, armatrices, corsaires, capitaines au long cours ou touristes qui l’ont écrite.
Peinture
Granville est une terre de peintres et de collectionneurs. Le musée d’art et d’histoire est riche de tableaux des artistes natifs de Granville comme Maurice Orange, Léon Carré, Richard Le Blanc et Maurice Denis. Les collectionneurs ont complété ce fonds par des dons nombreux parmi lesquels l’anonyme Sur le Nil ou la Vue du lac Léman de Gustave Courbet (1876).
EXPOSITIONS
EXPOSITIONS
EXPOSITIONS
Le Musée d’art et d’histoire étant actuellement fermé, une sélection de ses riches collections est actuellement présentée au Musée d’art moderne Richard Anacréon.
BONS BAISERS DE GRANVILLE 2
Bons Baisers de Granville 2 est le deuxième volet d’un cycle d’expositions de trois ans durant lequel les collections du Musée d’Art et d’Histoire sont mises à l’honneur au Musée d’art moderne Richard Anacréon.
Depuis la fondation royale au 15ème siècle à l’épanouissement de la station balnéaire et du port coquillier d’aujourd’hui, en passant par la pêche à Terre-Neuve et les pratiques sportives, les collections du Musée d’Art et d’Histoire de Granville racontent la ville et ses mythes fondateurs.
Les anciennes expositions du Musée d’art et d’histoire de Granville
2024 – Bons Baisers de Granville 2, au Musée d’art moderne Richard Anacréon
2023 – Bons Baisers de Granville 1, au Musée d’art moderne Richard Anacréon
2020 – Carnaval(s), au Musée d’art moderne Richard Anacréon
2019 – Gustave Courbet, paysages de mer, au Musée d’art moderne Richard Anacréon
2019 – A la Source, au Musée d’art moderne Richard Anacréon
2016 – Côté Coulisses, les tableaux retrouvent leurs couleurs, au Musée d’art moderne Richard Anacréon
2014 – Terre-Neuve, Terre-Neuvas, le temps de l’absence, à la Halle au Blé
2013 – L’Aimable Grenot, un corsaire granvillais sous Louis 15, à la Halle au Blé
2012 – Hordoland, histoires de charpentiers, à la Halle au Blé
2012 – Terre de Pêcheries, à la Halle au Blé
2011 – Bernard Vernochet, ma ville esquissée, à la Halle au Blé
2011 – Un officier granvillais dans l’Océan Indien, Gaud Louis de Ravenel, intendant de Suffren, à la Halle au Blé
2010 – Terre-Neuve et la pêche à la morue, à la Halle au Blé
2009 – Granville, place forte, à la Halle au Blé
2008 – La pêche à pied sur la côte des grandes marées, à la Halle au Blé
2007 – Aux bains de mer à Granville, à la Halle au Blé
2006 – Les amiraux granvillais dans l’histoire, à la Halle au Blé
2005 – Granville 1905, à la Halle au Blé
2004 – De la coutume à la mode, à la Halle au Blé
2003 – Les premiers photographes de Granville, à la Halle au Blé
2002 – Phares et feux des côtes Normandes, à la Halle au Blé