Musée
d’art moderne
Richard Anacréon
MUSÉE
MUSÉE
MUSÉE
Le Musée d’art moderne Richard Anacréon prend place dans la Haute Ville de Granville.
Son histoire
Situé place de l’Isthme à Granville, en Normandie, non loin du Mont Saint-Michel, le Musée d’art moderne Richard Anacréon est niché dans les remparts, au cœur du quartier historique de la Haute Ville et bénéficie d’une vue panoramique sur la cité balnéaire.
Ce musée prend place dans l’ancienne école Paul Bert dont la fermeture a été actée en 1982.
Richard Anacréon avait initialement choisi les locaux de la bibliothèque municipale, place Cambernon, pour y installer « notre musée » (sic). Mais c’est en janvier 1986, sur proposition du maire de l’époque, Henri Baudouin, que « notre Conseil de Surveillance » (sic) accepte d’édifier le musée place de l’Isthme.
A l’occasion de l’ouverture du musée en 1985, la place de l’Isthme est aménagée, avec notamment la création d’un parking.
COLLECTIONS
COLLECTIONS
COLLECTIONS
Le Musée d’art moderne regorge d’une collection riche d’environ 3000 objets, en partie réunie par Richard Anacréon, puis enrichie au fil des années.
Histoire des collections
Richard Anacréon (1907-1992) est un libraire et collectionneur d’art. Né à Granville, dans la Haute Ville au 32 rue Saint-Jean, il quitte rapidement la cité corsaire pour s’installer à Paris. Il ouvre en 1943, au 22 rue de Seine, en plein cœur du quartier de Saint-Germain-des-Prés, la libraire l’Originale, qui devient un lieu de rencontre des plus grands artistes parisiens. Alors proche de Colette, Jean Cocteau, André Derain, Kees Van Dongen, Maurice de Vlaminck, Guillaume Apollinaire, ou encore Pierre Mac Orlan, il constituera deux grands ensembles : une collection de livres, majoritairement en édition originale et une collection de beaux-arts du vingtième siècle, peintures et quelques sculptures.
Dans les années 1980, Richard Anacréon décide de faire don à sa ville natale de l’ensemble de sa collection, composée d’environ 280 œuvres d’art et de 550 éditions truffées, constituant un ensemble sans équivalent. Ces dernières sont rares : sous les reliures somptueuses, l’étrange libraire passa des dizaines d’années à obtenir envois et dédicaces, à glisser dessins, courriers, extraits de manuscrits relatifs au « livre-réceptacle ». Jusqu’à cette fin de « Chéri » dans laquelle Colette écrivit de sa main les 32 pages d’un chapitre oublié par l’éditeur !
En contrepartie du don exceptionnel fait à sa ville natale, Richard Anacréon demande qu’un musée portant son nom soit créé à la Haute Ville, le quartier de son enfance. Ce sera chose faite en 1985. La totalité de sa collection rejoint le musée à sa mort en 1992, à l’âge de 85 ans.
Depuis, le MamRA continue d’enrichir ses collections, en vente aux enchères, par don ou de gré à gré. Les dépôts permettent également de diversifier les collections. Ce fut notamment le cas en 2002, par le dépôt de plusieurs toiles d’éminents artistes appartenant au Musée National d’art moderne de Paris parmi lesquelles : La Coupe Bleue (vers 1930) de Charles Camoin, Nature morte au verre de vin (1929) d’Othon Friesz, Nu assis (vers 1923-1925) de Charles Dufresne, Le Violoniste en Rouge (avant 1939) de Gen Paul… La confiance des institutions parisiennes a été renouvelée en 2021 lors d’un nouveau dépôt du Centre Pompidou, Paris, Musée national d’art moderne-Centre de création industrielle. Trois œuvres ont rejoint les cimaises du musée de Granville : La vie de Famille (1942) d’André Lhote, Le Liseur sous la lampe (1937) de Louis Marcoussis, et le Nu Assis (vers 1940) de Raoul Dufy.
L’ensemble des collections du MamRA est accessible et consultable sur le site du Réseau des Musées de Normandie. Plus de 2500 œuvres sont maintenant référencées, à découvrir chez soi, gratuitement !
EXPOSITIONS
EXPOSITIONS
EXPOSITIONS
Le MamRA propose une collection permanente et deux expositions temporaires.
BONS BAISERS DE GRANVILLE 2
Bons Baisers de Granville 2 est le second volet d’un cycle d’expositions de trois ans durant lequel les collections du Musée d’Art et d’Histoire sont mises à l’honneur au Musée d’art moderne Richard Anacréon.
Depuis la fondation royale au 15ème siècle à l’épanouissement de la station balnéaire et du port coquillier d’aujourd’hui, en passant par la pêche à Terre-Neuve et les pratiques sportives, les collections du Musée d’Art et d’Histoire de Granville racontent la ville et ses mythes fondateurs.
LES PLUMES DE LA GRANDE GUERRE
La Première Guerre mondiale a nourri abondamment la littérature pendant près d’un siècle. Pour la première fois, nombre de soldats savaient lire et écrire, et ont tiré parti des interminables attentes sur le front pour coucher leurs témoignages sur le papier. Certains combattants sont devenus écrivains tout comme certains écrivains sont devenus combattants. A l’arrière, de nombreux récits ont également été publiés sur les conditions de vie des civils. Ces différentes facettes sont présentées dans l’exposition à travers des romans, poèmes et correspondances d’Apollinaire, Barbusse, Cendrars, Colette, Dorgelès et bien d’autres.
Richard Anacréon, le donateur
Né en 1907 dans la Haute Ville, au 32, rue Saint-Jean, Richard Anacréon était un personnage étonnant qui marqua tous ceux qui eurent l’occasion de le fréquenter. Il n’a jamais laissé indifférent ni les amis artistes, ni les Granvillais. Très jeune, Anacréon recherche son indépendance ; il quitte Granville pour tenter sa chance à Paris à 17 ans. Un tournant important a lieu en 1925 lorsqu’il rentre par hasard dans l’administration du Petit Parisien, théoriquement pour un remplacement de trois mois. Il y restera de nombreuses années, côtoyant les écrivains et poètes de l’époque, qui y publiaient leurs écrits en feuilletons dans la presse.
En 1940, la vocation du Journal vient à changer avec l’occupation allemande. C’est alors que Valéry et Colette, devenus ses amis, lui conseillent de lancer sa propre entreprise. Il ouvre, en 1943, une librairie baptisée « l’Originale » en plein quartier Latin, au 22 rue de Seine et se spécialise dans la vente d’ouvrages en édition originale. Durant la guerre, mais aussi par la suite, « l’Originale » est un lieu de passage, où de nombreux artistes aiment à s’arrêter. Son renom est en outre facilité par le triple parrainage de Valéry, Colette et Farrère. Anacréon est l’ami de tous, et sa boutique est de plus en plus animée et fréquentée : Jouhandeau, Fargue, Utrillo, Derain, deviennent des visiteurs réguliers, auxquels s’ajouteront par la suite Cendrars et son éditeur Grasset. Le cercle s’agrandit avec Claudel, Carco, Reverdy, Genet, et Mac Orlan, pour ne citer qu’eux. Tous appréciaient le bagout et les mots d’esprit du libraire.
Parcours permanent renouvelé en février 2023
A la croisée des beaux-arts et de la littérature
Autour de deux thèmes représentatifs des collections, portraits et paysages, peintures, dessins et sculptures du 20ème siècle dialoguent avec une sélection d’ouvrages, manuscrits et correspondances.
Des dépôts d’artistes tels qu’André Lhote, Raoul Dufy, Kees Van Dongen, provenant du Musée national d’art moderne-Centre Pompidou, complètent la collection de beaux-arts et de bibliophilie léguée par Richard Anacréon, libraire parisien originaire de Granville.