Affiche de l'exposition Bons Baisers de Granville 2 présentée du 6 avril au 10 novembre 2024 au MamRA, Granville
Salle de l'exposition "Bons Baisers de Granville" au MamRA de Granville

« Bons Baisers de Granville 2, les collections du Musée d’art et d’histoire »

6 avril – 10 novembre 2024

 

Bons Baisers de Granville 2 est le deuxième volet d’un cycle d’expositions de trois ans durant lesquels les collections du Musée d’Art et d’Histoire seront mises à l’honneur au Musée d’art moderne Richard Anacréon. Elle est conçue parallèlement aux études et travaux préalables à la réouverture du musée d’art et d’histoire prévue au sein du Logis du Roi, et sera renouvelée partiellement chaque année.

Depuis la fondation royale au 15ème siècle à l’épanouissement de la station balnéaire et du port coquillier du 21ème siècle, les collections du Musée d’Art et d’Histoire de Granville racontent la ville, ses mythes fondateurs et les clichés véhiculés par les touristes, peintres et autres corsaires.

Points de vue

Depuis le 19ème siècle, Granville est à la fois un sujet largement représenté dans la peinture et un lieu de vie artistique très riche. Les points de vue sont souvent les mêmes et les peintres se concentrent sur quelques sujets comme Chausey ou la perspective sur la Haute Ville depuis Donville. Une dizaine de tableaux invite le visiteur à découvrir ces passages obligés de la représentation de la ville, déclinés en affiches publicitaires dès le début du XXème siècle.

Cap sur Terre-Neuve

La pêche à la morue a fortement contribué à la richesse de l’économie granvillaise entre les 16e et 20e siècles. A la veille de la Révolution, le port de Granville disputa même la place de premier port morutier de France avec Saint-Malo et sa flotte approchait la centaine de terre-neuviers. Recrutés jusque dans l’arrière-pays manchois, les marins embarquaient pour de longues campagnes de pêche de six à huit mois vers les bancs de Terre-Neuve, sans avoir la certitude de revoir leurs proches. Les conditions à bord étaient très périlleuses en raison des nombreux risques de naufrages, accidents et maladies. Afin d’illustrer cette section, des équipements de marins, des objets, des tableaux et des cartes postales seront présentés.

A l’abordage

La guerre de course, qui consiste à détruire la marine marchande de l’ennemi en haute mer, a été largement pratiquée à Granville, port militaire et port de pêche actif en temps de paix comme en temps de guerre.
La course a favorisé l’émergence de grandes figures locales comme Pléville le Pelley (1726 – 1805), qui a commencé comme mousse et a fini sa carrière de marin comme Ministre de la Marine de Napoléon.
La présentation des tableaux, objets et archives s’articulent principalement autour du tableau de Maurice Orange, Le Retour des Corsaires (1899), scène idéalisée du débarquement d’un équipage anglais fait prisonnier à Granville.

Tous à l’eau

La construction du premier casino en bois (1828) et l’arrivée du chemin de fer (1870) jalonnent l’essor de Granville comme station balnéaire. A l’instar de nombreuses petites villes des bords de Manche, Granville devient un lieu de villégiature et de développement d’une nouvelle activité, d’abord à des fins de santé puis de plaisir : les bains de mer. S’il incarne cette pratique, le maillot de bain témoigne aussi de l’évolution de la mode et du rapport au corps – et à l’autre – dans l’espace public qu’est la plage. Les riches collections textiles du musée d’art et d’histoire, le tableau d’Eugène Isabey, La Plage de Granville (1863), et des cartes postales issues de l’important fonds du musée, donnent à voir la transformation du vêtement de plage et de ses usages.

Fleur de la falaise

Le folklore régionaliste se développe à la fin du XIXème siècle. En même temps que Granville devient une destination balnéaire et une source d’inspiration pour les artistes, s’y construit une image stéréotypée de la femme granvillaise. Portant capot et bavolette (coiffe de coton ou de mousseline blanche), elle est représentée en peinture, en gravure, en carte postale ou en sculpture, pour être diffusée à travers le pays. La section s’articule autour de ce vêtement féminin traditionnel dans lequel la ville s’incarne encore aujourd’hui, comme en témoigne la tradition toujours active des Demoiselles de Granville, trois jeunes femmes élues chaque année, et présentes à des manifestations officielles, notamment au Carnaval de Granville, dont elles sont les reines.

A vos marques

2024, année olympique ! A cette occasion, cette section centrale de l’exposition s’intéresse aux clubs et aux sportifs du pays granvillais qui se sont illustrés à travers les époques. Boxe, baseball, football, natation, tennis, voile et bien d’autres disciplines seront mises à l’honneur grâce aux collections du MahG et des particuliers qui ont répondu favorablement à l’appel à collecte lancé à l’automne dernier. Couronnée du label « ville européenne du sport » en 2022, Granville a aussi été le lieu d’événements marquants, des matches de boxe au marché couvert des années 1950, en passant par plusieurs étapes du Tour de France, jusqu’au quart de finale de la Coupe de France opposant Granville à Marseille en 2016. Affiches, trophées, maillots, cartes postales et équipements sportifs viendront orner cet espace qui tendra à évoluer tout au long de l’exposition.

 

Comme une carte postale figeant le temps, l’exposition Bons baisers de Granville 2 aborde l’image que l’on se fait et que l’on transmet de la cité, ancrée principalement dans les souvenirs du 19ème siècle. Des procédés de médiation pédagogiques, sonores, visuels ou tactiles, permettent à tous de s’approprier cette histoire locale.

Musée d’art moderne Richard Anacéron

Place de l’Isthme / 02 33 51 02 94 / musee.anacreon@ville-granville.fr / Horaires et tarifs